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Directives générales en matière d'accessibilité

Ce guide vous aidera à créer du contenu accessible et inclusif à destination du plus grand nombre.

Les systèmes de lecture d'écran

Les systèmes de lecture d’écran sont des applications logicielles qui lisent le contenu dans un ordre linéaire, de gauche à droite et ligne après ligne.

Il est donc important que vous organisiez votre contenu de manière logique, en vous appuyant sur une structure de titres uniforme. Le système de lecture d’écran ne sera pas en mesure de lire le texte dans un ordre logique si le contenu est éparpillé sans ordre sur une page.

Le texte de remplacement est une description simple d’une image, qui peut être lue par les lecteurs d’écran.

La description doit être brève et fidèle au contexte. Il est inutile de préciser : « Image de » ou « Photo de » : le système de lecture d’écran ajoutera automatiquement l’information.

Si l’image contient un graphique ou d’autres données numériques, incluez les principaux éléments de ces données dans le texte de remplacement.

  • Plutôt que d’écrire : Une image de vache dans un champ d’herbe et de pissenlits.
  • Essayez d’écrire : Une vache dans un champ d’herbe et de pissenlits.

Lire les directives sur le texte de remplacement complet

Les images et arrière-plans présentant un caractère accessoire doivent être marqués comme éléments décoratifs.

Cela indiquera au système de lecture d’écran qu’il peut les ignorer au moment de lire le contenu de la page.

Les lecteurs d’écran ne peuvent pas lire le texte qui est intégré à une image, il devra donc être inclus dans le texte de remplacement.

Les liens hypertextes doivent transmettre des informations claires et précises, en décrivant où se rendra l’utilisateur s’il clique sur le lien.

Les utilisateurs de systèmes de lecture d’écran peuvent balayer les pages à la recherche de liens : évitez donc les textes de lien tels que « cliquez ici », « en savoir plus » ou « lien », et privilégiez une description plus explicite telle que Directives générales relatives à l’accessibilité.

Utilisez une couleur différente pour mettre en valeur les liens hypertextes et soulignez-les pour permettre aux personnes daltoniennes de reconnaître que le texte inclut un lien.

  • Le système de lecture d’écran lit-il le contenu dans un ordre logique ?
  • Certains paragraphes du texte ont-ils été omis ?
  • Est-il suffisamment aisé d’accéder au contenu principal ? Vous devez éviter les documents contenant un grand nombre d’entrées « vides » lues à voix haute avant le début du contenu principal.
  • Est-ce qu’un élément supplémentaire est lu après la fin du contenu ? Dans la mesure du possible, cela doit être évité.
  • L’utilisateur peut-il facilement déterminer où il en est dans le contenu ?
  • Est-il suffisamment aisé d’utiliser les menus ou la table des matières pour se déplacer dans le contenu ?
  • Pour les sites Internet, est-il suffisamment aisé de trouver la fonction de recherche ou de se rendre sur la page d’accueil ?
  • Est-il suffisamment aisé d’accéder à chaque élément du document en utilisant uniquement des raccourcis clavier ?

Le texte

Vérifiez que les polices sont lisibles et que l’espacement et la distinction entre les caractères sont suffisants.

La taille de police des sites Internet et des documents doit être d’au moins 12 points et celle des présentations PowerPoint d’au moins 20 points.

Si vous devez ajouter des espaces plus grands entre les lignes, utilisez les paramètres d’espacement de paragraphes dans le logiciel que vous utilisez.

Par exemple, dans Microsoft Word :

  1. Cliquez sur la flèche contextuelle dans le menu Paragraphe.
  2. Cliquez sur l’onglet « Retrait et espacement ».
  3. Utilisez les flèches vers le haut et vers le bas dans la section « Espacement » pour augmenter l’espace avant ou après chaque paragraphe.

Il convient d’aligner l’ensemble du texte à gauche dans les langues qui se lisent de gauche à droite, y compris dans les tableaux et les blocs de texte présents dans les diagrammes, afin de voir plus facilement où commence chaque ligne.

Ne justifiez pas le texte, car cela crée des espacements différents entre les mots. Lorsqu’un texte est centré, il est difficile de déterminer où commence chaque ligne.

Les espacements supplémentaires ou les sauts de paragraphes effectués à l’aide de la touche Entrée seront lus par un système de lecture d’écran de la manière suivante : « espace », « vide » ou « retour à la ligne », ce qui peut agacer les auditeurs.

Utilisez plutôt le paramétrage d’espacement des lignes et des paragraphes, ou les sauts de page.

Mettez en majuscule uniquement la première lettre de chaque phrase.

Évitez les mots écrits tout en majuscules : ils peuvent poser problème aux personnes souffrant de dyslexie et de déficience visuelle.

Cela peut également s’avérer délicat pour les lecteurs d’écran, qui peuvent interpréter des lettres majuscules consécutives comme des acronymes. Par exemple, si vous écrivez TOUT, un lecteur d’écran peut l’épeler « T, O, U, T ».

Les systèmes de lecture d’écran ne reconnaissent pas toujours les symboles (à l’exception des devises : £, $, €) : privilégiez les mots en toutes lettres, comme « pour cent » au lieu de « % ».

Ils peuvent compliquer la lecture. Utilisez le style normal pour le texte principal et les caractères gras pour les titres et, le cas échéant, pour mettre en avant les mots-clés.

Les longs passages en gras sont difficiles à lire et certains systèmes de lecture d’écran interprètent les caractères gras comme des cris. Il convient donc de les utiliser avec parcimonie.

Le contraste est-il suffisant entre le corps du texte et le texte que l’on a choisi d’accentuer pour le mettre en valeur ?

Il convient d’associer le choix d’une graisse différente (mise en gras par exemple) à l’utilisation de la couleur.

Assurez-vous que le nombre de caractères par ligne de texte est adapté au format.

Par exemple, selon la taille de la police, le texte imprimé ou web doit se limiter à un maximum d’environ 60 à 70 caractères par ligne. Les légendes des vidéos doivent comprendre au maximum 40 caractères.

Les effets visuels

Un bon contraste chromatique entre le texte, les images, les logos et l’arrière-plan rendra votre contenu plus lisible et facile à identifier.

Lorsqu’il s’agit d’optimiser la lisibilité, le noir sur blanc est généralement le choix qui s’impose. Pour l’ensemble de vos contenus, efforcez-vous de respecter au minimum la norme AA, voire AAA si possible, des Règles pour l’accessibilité des contenus web.

Les personnes daltoniennes ne seront peut-être pas en mesure de différencier certaines couleurs telles que le rouge et le vert. Vérifiez le contraste chromatique de votre production en utilisant une extension dédiée ou en l’affichant en niveaux de gris.

Incluez une couleur d’arrière-plan pour les présentations PowerPoint – un arrière-plan blanc pur peut être problématique pour les personnes atteintes de déficiences visuelles ou de troubles neurodivers.

Le gris très pâle fonctionne généralement bien.

  1. Dans PowerPoint, cliquez sur l’onglet « Conception ».
  2. Cliquez sur l’option « Mise en forme de l’arrière-plan » sur le côté droit de l’onglet « Conception ».
  3. Dans le volet « Mise en forme de l’arrière-plan » qui s’ouvre, choisissez « Remplissage uni ».
  4. Utilisez la boîte de couleur déroulante pour choisir la couleur que vous voulez utiliser.

Les diagrammes et graphiques doivent être clairement distingués et ne pas s’appuyer uniquement sur l’utilisation de couleurs contrastantes.

Utilisez des motifs ou des étiquettes de données supplémentaires pour permettre aux lecteurs de différencier plus facilement chaque donnée.

Les personnes malvoyantes ou daltoniennes différencient plus facilement les segments d’un diagramme ou d’un graphique lorsqu’ils se distinguent par des tons et des teintes contrastants.

Si les graphiques contiennent des étiquettes d’axe ou autre texte expliquant les données, veillez à ce que le texte soit lisible.

Dans la mesure du possible, utilisez des photographies claires et nettes, en haute résolution, et assurez-vous qu’elles reflètent fidèlement les informations qu’elles représentent.

Lorsque vous placez du texte sur une image, assurez-vous que l’arrière-plan offre un contraste suffisant pour le rendre lisible. Évitez les images floues, de basse résolution.

Intégrez du texte de remplacement aux images, notamment les photographies, graphiques, icônes, logos et diagrammes, afin que les utilisateurs de systèmes de lecture d’écran soient en mesure de les identifier.

Lire les directives sur le texte de remplacement complet

Assurez-vous que l’arrière-plan offre un contraste suffisant pour faire ressortir les logos.

L’espace blanc entre les logos et le texte qui les entoure doit également être suffisant. En séparant les éléments de cette façon, vous rendrez votre contenu beaucoup plus lisible.

Le langage

Une écriture confuse est difficile à comprendre. Cela peut être particulièrement difficile pour les personnes atteintes de dyslexie, d’autisme ou d’autres troubles cognitifs, ou pour les personnes dont la première langue n’est pas le français.

Au moment de rédiger, réfléchissez aux mots que vous pourriez employer dans le cadre d’une conversation, et gardez à l’esprit que nos cerveaux assimilent beaucoup plus facilement l’information lorsqu’elle est divisée en petits segments.

Il peut également s’avérer utile de relire votre propre texte ligne par ligne afin de supprimer les mots qui ne sont pas indispensables et de reformuler les phrases trop longues. Si vous tombez sur de gros blocs de texte, divisez-les en petits paragraphes plus faciles à assimiler.

Plutôt que d’écrire : Une ONG de premier plan dotée d’une présence dans plus de 30 pays, impliquée dans l’établissement de synergies au service de l’évitement de la cécité et dans le renforcement des capacités en faveur de l’égalité des chances pour les personnes en situation de handicap.

Essayez d’écrire : Une organisation présente dans plus de 30 pays qui contribue à prévenir la cécité évitable et à défendre les droits des personnes en situation de handicap.

Réfléchissez aux mots que vous employez. Avez-vous la possibilité de privilégier des mots courts et simples pour remplacer les termes plus longs ou complexes ? Voici quelques exemples.

Plutôt que d’écrire : Débuter
Essayez d’écrire : Commencer

Plutôt que d’écrire : Interrompre
Essayez d’écrire : Arrêter

Plutôt que d’écrire : Employer
Essayez d’écrire : Utiliser

Plutôt que d’écrire : Faciliter
Essayez d’écrire : Aider

 

Les listes à puces peuvent également aider votre public à lire et à assimiler plus rapidement l’information.

Ne remplacez pas les puces par d’autres symboles, car les systèmes de lecture d’écran risqueraient de les lire à voix haute, ce qui pourrait gêner les utilisateurs.

Plutôt que d’écrire : Les signes les plus courants indiquant qu’une personne est atteinte de trachome incluent les sécrétions, les irritations et les rougeurs oculaires.

Essayez d’écrire :
Signes courants de trachome:

  • Sécrétions oculaires
  • Irritations des yeux
  • Rougeurs

Le jargon et les acronymes ont parfois un sens uniquement pour les personnes qui vivent dans une région donnée ou travaillent dans un secteur spécifique.

Veillez à la clarté de vos propos en évitant les acronymes lorsque vous le pouvez, excepté les acronymes plus communément reconnus qu’en forme complète, par exemple URL, DVD ou USB.

Au lieu de : Nous sommes une ONG qui collabore avec l’OMS pour traiter et prévenir les MTN.

Essayez : Nous sommes une organisation internationale qui collabore avec l’Organisation mondiale de la Santé pour traiter et prévenir les maladies tropicales négligées.

Si vous devez utiliser des acronymes, il est préférable d’écrire d’abord la forme complète suivie de l’acronyme entre parenthèses. Après cela, utilisez l’acronyme.

Par exemple : Nous collaborons avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour lutter contre les maladies.

Si vous mentionnez un grand nombre d’organisations, de phrases et de mots qui doivent être abrégés, incluez-les dans un glossaire afin que les lecteurs puissent s’y référer pour plus d’informations.

Ce type de phrase suit l’ordre : sujet, verbe, complément.

Phrases à la voix active sont directes, faciles à comprendre et proches de la manière dont s’expriment les gens à l’oral.

Plutôt que d’écrire : La voiture est garée par le chauffeur.
Essayez d’écrire : Le chauffeur gare la voiture.

Plutôt que d’écrire : Le médicament a été prescrit par le médecin.
Essayez d’écrire : Le médecin a prescrit le médicament.

Le contenu numérique

Cela permettra aux lecteurs de comprendre le contenu et de l’adapter à leurs besoins.

Assurez-vous de toujours utiliser les balises HTML adéquates pour les titres et un code HTML correct pour l’ensemble des éléments structurels. Chaque page doit comporter un titre clair et unique.

Utilisez des textes de remplacement pour l’ensemble des logos, photographies, graphiques et illustrations.

Le texte de remplacement est une brève description d’une image qui est lue à voix haute par les lecteurs d’écran pour aider les personnes présentant des déficiences visuelles à en comprendre le contenu.

Lire les directives sur le texte de remplacement complet

Les légendes, les transcriptions écrites, les descriptions audio, la langue des signes et les documents conçus pour le format audio offrent de nouvelles façons de transmettre l’information et rendent votre contenu accessible au plus grand nombre.

Ne vous fiez pas uniquement à la forme, au son, à la position ou à la taille ; des instructions telles que « Cliquez sur le bouton vert » peuvent être dénuées de sens pour les personnes atteintes de daltonisme si elles ne peuvent pas voir quel bouton est vert.

De la même manière, « Cliquez sur le bouton de droite » ne sera d’aucune utilité pour un utilisateur de lecteur d’écran s’il ne peut pas voir où se trouve le bouton.

Pour éviter cela, il ne faut jamais se baser uniquement sur la forme, le son, la position ou la taille pour décrire des boutons ou des actions. Il est préférable d’utiliser plusieurs descriptions différentes, afin que les utilisateurs puissent identifier ce qu’ils doivent faire de plusieurs manières.

  • Au lieu de : Cliquez sur le bouton rouge
  • Essayez : Cliquez sur le bouton rouge intitulé « Instructions » situé à droite.

Tous les liens doivent être clairement étiquetés avec un texte d’ancrage descriptif.

Les utilisateurs de systèmes de lecture d’écran peuvent choisir d’entendre tous les liens d’une page lus sous forme de liste, mais cela ne leur sera pas très utile si ces liens sont étiquetés « En savoir plus » ou « Cliquez ici ». Privilégiez les formules telles que « En savoir plus sur notre organisation » ou « Rendez-vous sur notre blog ».

Les liens qui renvoient vers la même destination doivent avoir la même description.

La mise en page

Lorsque vous créez votre mise en page, utilisez systématiquement des feuilles de style ou les styles de paragraphe pour les titres, les chapeaux, le corps du texte et les légendes.

En plus de favoriser la lisibilité, ce réflexe vous permettra également d’étiqueter les titres, afin que les systèmes de lecture d’écran puissent passer d’un titre à l’autre sans lire l’ensemble du document mot à mot.

Les mises en page désordonnées, dans lesquelles les informations sont dispersées sur toute la page, peuvent être difficiles à assimiler et à suivre.

Les étiquettes indiqueront aux systèmes de lecture d’écran de quel type d’élément il s’agit : un titre, un texte, une image ou un élément qui n’a pas besoin d’être lu.

Chaque style peut être associé à une étiquette donnée. La seule étape manuelle consiste donc à définir des « figures » (images) ou des « artefacts » (éléments qui ne doivent pas être lus).

Il est recommandé, par exemple, de supprimer les numéros de page des étiquettes, afin qu’ils ne soient pas détectés par les systèmes de lecture d’écran.

Fragmentez le contenu à l’aide de rubriques, d’images, de vidéos et d’espaces blancs pour le rendre plus lisible.

Ajoutez un sommaire ou une table des matières dans les longs documents pour aider les lecteurs à trouver des sections spécifiques. Évitez les gros blocs de texte dans les vidéos et les listes de plus de sept puces sur les diapositives de présentation.

La taille des notes de bas de page et des notes de fin doit être adaptée au format.

Les notes doivent avoir une taille minimum de 12 points pour les formats imprimés (les publications académiques peuvent être sujettes à exception). Les notes de bas de page doivent apparaître en bas de chaque page.

Vérifiez que la table des matières ou la table des figures contient des liens vers les différentes parties du document et assurez-vous que les références présentes dans le texte s’accompagnent de liens renvoyant vers les parties correspondantes.

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